- sacquer
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• 1867; de 1. sac♦ Fam.1 ♦ (de l'expr. rendre son sac à) Renvoyer, congédier. « Sacque Guilhermet. Il est très médiocre [...] saque [sic] donc Guilhermet » (Montherlant). — Noter sévèrement. Le prof l'a sacqué. ⇒ sabrer.2 ♦ (1919; proprt « mettre dans son sac ») Ne pas pouvoir sacquer qqn, le détester. ⇒ sentir; encadrer, encaisser.⊗ HOM. Saké.Synonymes :- balancer (populaire)- vider (familier)- virer (familier)sacquer ou saquerv. tr.d1./d Fam. Refuser (à un examen). Sacquer un candidat.d2./d (Sans compl.) Se montrer très sévère. Professeur qui sacque.⇒SACQUER, SAQUER1, verbe trans.A. — 1. Arg., pop. Renvoyer, congédier. Je suis sacqué, probablement (...) le décret de révocation a peut-être été soumis hier à la signature présidentielle (COURTELINE, Client sér., 1897, 1, p. 7). Sacque Guilhermet. Il est très médiocre (...). Sacque donc Guilhermet. Gentiment mais sacque-le (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 291).2. P. ext., arg. scol. Traiter avec rigueur, noter sévèrement. (Dict. XXe s.). Synon. sabrer. Saqué par le prof (ESN. 1965). P. ext., absol. Être très sévère. Pion, professeur qui sacque. (Dict. XXe s.).B. — Arg. [Gén. dans un tour nég.] Ne pouvoir supporter, tolérer. Synon. encaisser. Dans la Meuse ou la Champagne où des paysans ne peuvent plus nous « sacquer » tant ils ont été saturés de troupes (F. DE KERALIO ds ESNAULT, Notes compl. Poilu, [1919], 1956).Prononc. et Orth.:[sake], (il) sa(c)que [sak]. Homon. saké. Étymol. et Hist. 1. 1866 arg. « congédier, renvoyer » (DELVAU); 1878 « réprimander avec menace de perte d'emploi » (RIGAUD, Dict. jargon paris.); 1935 « punir sévèrement » (FOMBEURE, Soldat, p. 152); 2. 1919 ne pouvoir sacquer qqn « ne pouvoir le supporter, le tolérer » (F. DE KERALIO, loc. cit.). Dér. de sac1; 1 à partir de l'expr. donner (à qqn) son sac (et ses quilles) « (le) congédier » déjà att. en 1611 (COTGR.); 2 signifiant propr. « mettre dans son sac » (cf. encadrer, encaisser).ÉTYM. 1867; de 1. sac.❖———1 Fam. Renvoyer, congédier.1 Officier supérieur déplorable; petites vues. C'est moi qui l'ai fait saquer.J. Anouilh, Ardèle ou la Marguerite, p. 30.2 Et maintenant, un conseil : sacque Guilhermet. Il est très médiocre (…) saque (sic) donc Guilhermet. Gentiment, mais saque-le. — L'équipe y perdrait (…) — En ce cas, garde-le.Montherlant, les Olympiques, p. 106-107.3 Je suis la princesse à marier qui voit sacquer par le Roi et la Reine tous ses prétendants sous prétexte qu'ils n'ont pas satisfait à une série d'épreuves aussi absurdes qu'insurmontables.Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 79.2 Par ext. Traiter sévèrement. || Sacquer un candidat à l'examen, le noter avec sévérité; le refuser. ⇒ Sabrer.———II (1919, in Esnault; de « mettre dans son sac »). || Ne pas pouvoir sacquer qqn, le détester (⇒ Encadrer, encaisser).❖HOM. Saké. — 1. Saquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.